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Nos élèves des Maisons Pour Tous de La Rouguière et de La Maurelle ont découvert la photographie lors d'un atelier haut en couleurs au sein du temple de l'Olympique de Marseille. Retour sur une journée qui restera dans les mémoires.

Journée photo à l'Orange Vélodrome pour l'OV School

image aventure humaine
Il est des mardis qui ne ressemblent indéniablement à aucun autre et qui feront date dans les souvenirs d’un enfant. Ce mardi 11 juillet était de ceux-là.

L’adresse du point de rendez-vous donne déjà un aperçu du décor du jour : le 3 boulevard Michelet à Marseille, mieux connu sous le nom du Stade Orange Vélodrome, enceinte mythique de l’Olympique de Marseille, sans conteste l’un des plus beaux stades d’Europe.

Dès leur arrivée sur le parvis, le gigantisme du temple du football marseillais génère chez les enfants des Maisons Pour Tous de La Rouguière et La Maurelle une effervescence et une excitation qui laissent présager du succès de cette journée qui s’annonce. En se rapprochant des abords du stade, de nombreux touristes venus de tous les coins de l’hexagone et même de l’étranger se massent pour visiter l’intérieur du volcan. En véritables VIP, les enfants ainsi que l’encadrement de Synergie Family et les partenaires d’Orange accèdent en priorité à l’intérieur du stade et se dirigent vers le 6ème étage où la loge mise à disposition par Orange les attend.

Sur place, Rodrigo, photographe professionnel et sourceur au sein des équipes de Synergie Family, et Jordan, animateur au sein de Synergie Family, sont en train de mettre en place tout le matériel nécessaire au bon déroulement de l’atelier du jour.

Après une introduction générale et un historique sur la photographie, la matinée débute donc par un quizz visant à allier bonne humeur et retour sur les notions évoquées quelques minutes auparavant. Chaque élève doit photographier un écran sur lequel s'enchaînent à vive allure les couleurs, chacune de celles-ci faisant référence à un niveau de difficulté et aboutissant à une question à laquelle le groupe doit répondre pour engranger des points.
 
Le sort a décidé qu’un grand nombre de questions rouges (les plus difficiles) seront posées et c’est finalement avec un très faible écart de points qu’un groupe sort victorieux de ce premier challenge qui aura non seulement mis tous les enfants en condition mais également donné l’envie de passer à l’atelier suivant qui s’effectuera après une pause déjeuner à l’excellent restaurant de l’AC Marriott situé à quelques encablures du stade.
Ainsi, après une pause déjeuner des plus savoureuses, les élèves de l’OV School découvrent enfin le cyanotype, un procédé monochrome négatif ancien permettant de créer des photos au caractère singulier mettant le bleu à l’honneur. Au sein du temple phocéen, face aux tribunes, l’atelier prend naturellement tout son sens.

Répartis en groupes, les enfants, dans une ambiance studieuse et conviviale, scrutent avec attention les recommandations de Rodrigo et Kassim et se rêvent déjà en artistes, d’autant qu’ils ont été informés qu’ils repartiront toutes et tous avec leurs réalisations en fin de journée.

Le thème choisi pour l’exécution des cyanotypes est tout trouvé : ce sera le Stade Orange Vélodrome. Un sujet qui parle à tous ces enfants dont une grande partie découvre l’intérieur du stade pour la première fois
Vient ensuite la distribution du matériel : les négatifs qui serviront à imprimer le motif par photo-impression en premier, les supports rigides, les pinceaux puis enfin les feuilles de papier et les précieux gobelets contenant le mélange qui, une fois appliqué sur les feuilles et exposé à la lumière avec le motif en superposition viendront ne faire qu’un avec le papier.

Les langues se délient et chaque enfant choisit avec minutie le négatif qui donnera son visuel au cyanotype final. Dans cette sélection de visuels, certain(e)s choisissent les photos incarnées des supporters dans le feu de l’action quand d’autres privilégient les symboles tels que le logo de l’OM ou encore les gradins laissant apparaître le nom de cette ville dont ils sont si fiers.

Si chaque élève bénéficie de l’aide du personnel venu les encadrer pour cette journée pas comme les autres, nombre sont celles et ceux qui veulent y parvenir par leurs propres moyens, sans assistance. Les gestes sont humbles mais précis et démontrent par l’exemple la réussite du programme OV School qui parvient à passionner et fédérer sur des thèmes précis et techniques, des élèves qui n’avaient, jusqu’ici, aucune connaissance du sujet. 

Sérieux, les élèves s’attèlent à appliquer les consignes de sorte que le rendu final soit conforme aux exemples montrés en début de séance par Roberto et Kassim.

Après avoir fait tremper leurs productions dans les deux bassines d’eau mélangées à de l’eau oxygénée, l'ultime étape du séchage et de l’exposition à la lumière arrive enfin et c’est sur la terrasse de la loge que s’effectue l’opération. En contrebas des tribunes, la pelouse, absente, laisse place au montage de la scène qui accueillera bientôt les concerts respectifs de Muse et SCH.

Pour les animateurs comme pour les enfants, le temps de séchage de leurs visuels laisse la place à une séance photo Polaroïd sur la terrasse avec, en toile de fond, les tribunes de l’Orange Vélodrome. L’occasion pour chacune et chacun de prendre la pose et de découvrir concrètement ce procédé photographique qui leur avait été expliqué quelques heures auparavant. Les souvenirs de cette journée sont déjà prégnants.

Vient enfin l’heure du verdict, ou plutôt de la concrétisation de cet atelier auquel ils ont toutes et tous prêté une attention particulière et qu’ils s’empressent toutes et tous de commenter.  L’épilogue de cette journée fait plaisir à voir et, à en juger par leurs productions respectives, une certaine fierté se dégage de ces “minots” pour qui cette journée à la découverte de nouveaux savoirs aura été une expérience à la fois ludique, enrichissante et valorisante.

Selon Honoré de Balzac, “le bonheur ne crée que des souvenirs”. Cette journée en fut une parfaite illustration, un instantané, une parenthèse hors du temps dont il restera, à n’en pas douter, un souvenir accroché pour longtemps.

Crédit photo : Rodrigo Van Peteghem